Biographie
La première question qu’on nous pose, c’est : « Vous êtes combien ? ». Nous sommes six ! (Facile…) La seconde c’est : « C’est quel style ? » ... et là à chacun de fouiller dans ses influences, de tenter un petit mot d’esprit, de dissimuler son embarras. Dès le début, nous disions : « C’est une question qu’on ne s’est jamais trop posé… il y a un peu de ceci, un peu de cela, du poivre par ici, du sel par là… ». Nous ajoutions : « C’est de la chanson… ». Il nous fallait avant tout comprendre que nous ne nous imposons pas de style, mais qu’un style s’impose à nous : Nous découvrons ce que nous faisons au moment de le faire, jamais avant. Et cette magie nous transperce. Les textes prennent leur sens dans la musique, les musiques enlacent des mots qu’elles séduisent pour mieux les dévorer. Les émotions coulent, les plaies suppurent, les rires éclatent, et c’est là l’essentiel.
Nous avons joué cela, la première fois, le 21 juin 2000 à la Cuisse à Besançon. Nous étions quatre ! (Facile…) Puis cinq… Nous écumions quelques cafés, « J’aime le son des bars, le temps s’effiloche, nous étreint et s’éteint… » Un ou deux articles plus tard, à six, nous étions au complet. Dans une urgence nouvelle, nous avons enregistré l’album « Parfumée de Terre » en Octobre 2000. Puis nous avons croisé la route paisible, enjouée, toujours vivante de quelques autres parmi lesquels Ez3kiel, Néry, les Hurlements de Léo, la Tordue, Aside From a Day, Gantz, Semtazone… Que nous ayons partagé des après-midi à la campagne, des repas, des débats ou quelques anecdotes nous avons toujours été admiratifs de ce que nous entendions. Il y a l’air du temps… prenons le temps de le respirer. Les scènes se sont enchaînées, des amis nous ont rejoints et voilà qu’en juillet 2001, nous pouvions jouer aux Eurockéennes de Belfort. Nous l’avons fait avec toute la joie que nous pouvions prendre… Le public nous a donné ses faveurs, les sourires étaient au rendez-vous. Nous touchions un but, heureux du présent… certains de nos places. En 2002, les scènes se sont agrandies, extérieurs jours et intérieurs nuits… du Grand Kursaal de Besançon aux Royales Salines d’Arc et Senans, nous avons roulé, et joué avec autant de plaisir qu’à notre première rencontre 3 ans plus tôt.
Puis le groupe pris du recul. Un temps de pause nécessaire aux uns et aux autres pour négocier les parcours personnels et réaffirmer l’envie de poursuivre dans l’esprit initial de la Nef des Fous. Les kilomètres prirent les uns, les évènements prirent les autres… l’avenir est imprévisible… mais l’envie est restée intacte. Nous aimons toujours capter les vents, les airs, les nouveaux comme les anciens, la chose est entendue. La Nef des Fous embrasse alors un deuxième jour et enregistre en 2006 un MCD « Quelques secondes de sommeil » préfigurant des concerts dans le fil entremêlé d’une rage contenue et d’une salive sobre.
Bonjour à tous…